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Aurore Boréale

Un premier amour... Un vilain "crabe"... Une expérience qui vous marque à vie... Une pensée pour  Pål !   On se souvient toujours de son premier amour , n'est-ce pas ?... En tout cas, j'ai personnellement une raison bien particulière de ne pas l'avoir oublié...  Il avait 18 ans et j'en avais 15 ... Il était Norvégien (le premier qui dit que j'ai un lien singulier avec les étrangers... 😂) et se voyait devenir médecin, pédiatre, plus précisément. Nous nous retrouvions le mercredi après-midi ; je chantais et il m'accompagnait à la guitare ou au piano ; nous adorions le répertoire des Beatles . Après " Yesterday ", il me disait toujours : "Avec ta voix, tu deviendras une grande chanteuse, c'est sûr !" 😌 Mais quatre mois après notre rencontre, il m'avait quitté : leucémie foudroyante ... Honnêtement, j'ai eu beaucoup de mal à m'en remettre - il a fallut quatre ans pour que j'accepte de m'intéresser à un autre...

Fin de partie

Pour certains, l'amour est un jeu. Pour ma part, il me semble que j'ai toujours pris la chose bien trop au sérieux ! :) Oui, l'amour et moi, ça fait deux...


Alexa Heinze - Poésie - Fin de partie


 
Fin de partie

Au grand jeu de l’amour,
Pour ne pas être hors concours,
Il faut jouer sur du velours !
Mais on ne peut vaincre toujours...
En ouverture, un pas devant
Ou bien deux, même timidement,
Mais toujours bien droit devant
Sur l’échiquier des sentiments.

Mon tout premier cavalier,
A tenté de me faire tomber
Par traitrise dans ses filets...
Avant de m’envoyer valser !
Le second, jouant les grands fous,
Toujours prêt aux quatre-cents coups,
Se complaisait fort dans le flou...
Il m’a bien trompée, le filou !
Du haut de sa tour d’ivoire,
Le suivant, il faut le voir,
M’a snobée, O désespoir !
Une fin de non-recevoir...

Alors tout au bout du rouleau,
Je perdis soudain mes mots !
Là, au bord du grand tableau
Etait mon Roi, doux renouveau...
J’ai croqué ton doux sourire,
Et le ciel a pu s’éclaircir ;
Enfin j’ai vu refleurir
Le printemps de mon désir.
Mais pour devenir ta reine,
Laver à jamais mes peines,
Et oser te dire : « Je t’aime »
Il fallait que je réapprenne...
Or, le temps m’était compté
Et j’ai préféré, là, quitter
Délicatement le bel échiquier.
Sans même oser la commencer...
La partie était terminée !
- © AleXa Heinze -

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